16 février 2008

Il était une frite une fois...

...Trois (relativement) jeunes femmes qui partirent à la conquête du Trésor Perdu des Risselin-Gates.
L'une affectée à la conduite de la 307 HDI rouge, l'autre à la distribution intensive de bonbons, et enfin la plus jeune (qui vous narre cette palpitante fable à l'heure actuelle) à rien.

Après quatre heures non-stop au galop, nos trois amies traversèrent, non sans appréhension, la cité de Valencienne ; et c'est tout avec mon humanité, ma compassion et mon oeil extérieur que je puis vous livrer la détresse de cette contrée. Le décor rappelait vaguement Apocalypse Now, ou presque. Des maisons en débris, à l'abandon et des jeunes, beaucoup, dehors, qui ne faisait absolument rien. (si ce n'est des conneries, je suppose)

C'est donc en hâte qu'elles quittèrent cette affreuse bourgade puant la pauvreté.

Elles se rassasièrent au M-Jaune du coin - parce qu'elles le valent bien - et entamèrent leur long trajet vers Tournai-City. Allait-elles pouvoir visiter le manoir familial ? Henri Salvador est-il vraiment mort ? Les Flamands sont-ils aussi cons que la légende le prétend ?

Elle le surent bien vite lorsque, passé le péage, elles rentrèrent dans la riche cité et firent face à la cathédrale (cf. "Mon côté Benjamin Gates") et à sa Grand Place. Elles se mirent immédiatement en quête du Manoir (je dis Manoir, mais vous verrez la gueule du truc, je fus déçue). Aucune enseigne, aucun indice pas palpable n'était présent pour indiquer à nos héroïnes si les places permettant de garer Titine 307 étaient payantes ; elles se posèrent donc comme de grosses sur une place quelconque, en face d'une pâtisserie richement décorée.

(Premier échange avec l'habitant)
Fr : Bonjour, excusez nous, nous cherchons la rue Sainte Catherine ?
Be : Je ne saurais vous dire, vous êtes déjà la troisième personne à me demander une indication, je ne suis guère d'ici (notons un fort accent du pays cependant).
Fr : Oh, merci quand même.
Be : Je vous en prie.
Fr : Et... vous savez si les places sont payantes ?
Be : Oh oui, celles ci oui. Mais, il faut TOUJOURS se garer face à la peloûûûse ! (j'vous la fait en phonétique)

Par pur plaisir, elles firent répéter à la pauvresse quatre fois le mot "pelouse".

Direction le Beffroi (car elles crurent chétivement que ce ne soit au Beffroi que fut installé l'office de tourisme) et là : tronche de con n°1, qui envoya balader comme il se doit nos pauvres françaises. (qui se sentirent françaises comme jamais à ce moment précis)

Aux prix d'un nombre incalculable de minutes passées à demander leur chemin, elles finirent par trouver la fameuse maison qui arrache sa gueule.

(Doit mettre des photos - quand elle aura pas la flemme)

Après deux heures passées dans Tournai (et son froid), nos aventurières décidèrent d'aller se paumer en rase campagne Belge. (Mont St-Aubert : péripétie durant laquelle elles eurent à faire avec le peuple Flamand, et leur humour, que dis-je, leur classe naturelle : Car roter à la face d'une octogénaire, c'est rigolo) (mais aussi Hertain) (et d'autres bleds dignes du Berry natal)

Note Personnelle : Je n'ai jamais visitée autant de cimetières.

Et puis bon, parce que ça va bien cinq minutes, elles s'en retournèrent à leur France.
Tournai -> Bruxelles -> Lille -> paumage sur l'autoroute -> Bûrges.

"C'est bon de rentrer chez soi", dirent-elles toutes en cœur.